POUR un RCI = CONTRE les citoyens
S’opposer au RCI ≠ s’opposer aux éoliennes
S’opposer au RCI = AVEC les citoyens
« S’il s’agit de protéger le territoire, on n’a pas besoin d’adopter un RCI. C’est un choix politique que la MRC a fait en vue de favoriser l’implantation d’un parc éolien».
« En faisant le choix d’un RCI, elle n’a pas l’obligation de tenir une consultation publique. La MRC ce qu’elle souhaite faire, c’est éviter la consultation. Si elle le souhaitait véritablement, elle pourrait tenir une consultation et un référendum. »
Richard E. Langelier, juriste et sociologue
« -Y a-t-il un désavantage pour les municipalités de N-Y de refuser le RCI et de choisir d’adopter des règlements municipaux dans chaque municipalité?
-Non, il n’y a que des avantages. L’avantage immense c’est de prendre des décisions qui sont conformes à la volonté de la population. »
« Quant à la municipalité locale qui refuse de se soumettre à la volonté populaire, c’est un problème politique, les élus qui agissent de cette manière-là devront rendre des comptes un jour ou l’autre. »
« Il y a là un problème d’équité important, un problème de démocratie fondamentale .»
Résumé des points cruciaux abordés dans la vidéo Mobilisation urgente pour notre démocratie
Problèmes:
- L’Avis de motion a été donné le 18 octobre 2022 suite auquel le RCI devait être accessible aux élus, mais pas encore à la population qui devra attendre qu’il soit adopté et trop tard pour le bonifier ou le modifier.
- Le 5 novembre, la veille des conseils municipaux, les conseillers n’ont toujours pas eu accès audit document.
- Il n’y a que les maires qui voteront l’adoption ou le rejet de ce RCI. Les conseillers peuvent demander au maire de le refuser, mais légalement, c’est le maire qui décide seul, car c’est un règlement adopté au niveau de la MRC.
- Aucune consultation publique n’est obligatoire, car l’esprit de la loi entourant les RCI adoptés au niveau d’une MRC vise à interdire quelque chose rapidement, et donc sans discussion, pour protéger le milieu de vie des citoyens.
- Actuellement, il ne sert pas à interdire les projets éoliens, mais à les permettre.
- C’est la manière légale de détourner le processus démocratique normal par lequel les citoyens sont consultés lorsqu’une modification à l’aménagement du territoire est proposée.
- Ce processus de modification à un règlement de zonage offre alors une vraie possibilité d’influencer ledit règlement, car il est présenté et discuté avec la population. Il est ensuite révisé et un 2ᵉ projet de règlement est soumis. Afin que les dirigeants doivent vraiment prendre en compte l’avis des citoyens, ces derniers peuvent s’opposer à l’adoption de ce 2ᵉ projet de règlement, s’il ne correspond pas à leurs demandes. Il faut cependant qu’une majorité de citoyens le demandent. On parle alors d’ouverture de registre et de tenue de référendum.
- C’est que 16 maires au final voteront son adoption (ou plutôt 15, car l’un d’eux est en conflit d’intérêt direct en tant que signataire d’un contrat d’option). Avec des règlements municipaux, nous aurions eu un potentiel de 96 élus municipaux qui auraient été amenés à se prononcer. Ce qui aurait donné une bien meilleure représentativité des citoyens.
- Historiquement, dans les projets éoliens antérieurs, c’est la façon d’ouvrir la voie aux promoteurs et d’accélérer le processus.
- Un citoyen de la MRC de l’Érable où ça s’est passé ainsi, nous dit : “La MRC peut modifier à tout moment le RCI pour mieux refléter ses besoins ou ceux du promoteur, ce qu’elle ne manquera pas de faire à quelques reprises. Nous avons fait plusieurs demandes pour modifier le RCI en tenant compte des besoins et des intérêts de la population, ce qui a toujours été refusé, arguant qu’il était toujours trop tard. Cette modification du RCI qui date de 2010 spécifie à l’article 3 « Inconciliabilité et incompatibilité » que le RCI a priorité sur toute réglementation municipale en ce qui concerne l’éolien. Donc si on vous a dit que les municipalités peuvent adopter une réglementation plus contraignante, c’est un mensonge, en autant que la MRC adopte les mêmes dispositions. »
- On comprend donc qu’un RCI est facilement modifiable sans que la population soit consultée et sans qu’elle ait pouvoir décisionnel sur ces modifications, alors qu’avec un règlement municipal, les modifications seraient soumises aux citoyens. C’est véritablement un détournement important de nos droits démocratiques!
- On comprend également que le RCI, sous la seule volonté du conseil des maires, peut être assoupli pour s’ajuster au besoin de l’industrie, mais ne pourra pas l’être en sens inverse, si jamais on s’apercevait de trop grandes nuisances dans les conditions initialement choisies, car l’industrie a alors le loisir de poursuivre la MRC pour dédommagement, puisque ce resserrement des conditions nuirait à leur profit.
Le problème avec la manière envisagée pour consulter de la population
La MRC, dans sa lettre ouverte du 4 novembre Le vent de l’enrichissement collectif , nous apprend ce qui suit:
“[…] nous nous sommes engagés à consulter la population sur cet important projet qui touchera les prochaines générations. Nous serons bientôt en mesure de proposer la façon dont nous mènerons cette discussion avec la population.”
Cette façon de faire sera, selon toute vraisemblance, décidée encore une fois, en caucus avec les 16 maires de la MRC — moins un en conflit d’intérêts — sans tenir compte de ce que les citoyens demandent.
“Chose certaine, tous les citoyens et citoyennes de la MRC, qu’ils aient un projet éolien ou pas dans leur municipalité, seront appelés à se prononcer, parce que toutes les voix comptent. C’est ça une vraie démocratie!”
Cette dernière affirmation nous apparaît ni plus ni moins de scandaleuse. Ainsi, les gens qui ne seront pas touchés par le projet éolien auront à se prononcer de manière équivalente à ceux qui vivront près des éoliennes.
Nous avons de bonnes raisons de croire que les Nicolétains, et les citoyens des autres municipalités non ciblées ne seront pas adéquatement informés des enjeux reliés à ce projet que notre collectif soulève depuis huit mois maintenant. Est-ce que vraiment les investissements requis, les risques associés et les alternatives possibles leur seront présentés?
Nous avons estimé à 6700 adultes la population visée par les projets dans les 9 municipalités qui ont mené une campagne de consultation citoyenne par porte-à-porte, sur environ 18 890 [1] citoyens adultes de la MRC Nicolet-Yamaska. On souhaite donc noyer le vote des 35% de gens qui ont davantage sont davantage interpellé et qui ont été plus informés sur le projet jusqu’à maintenant.
Il est question de faire des promesses d’enrichissement collectif (enrichissement non documenté et bien subjectif — rien ne prouve que les citoyens des MRC ayant des projets éoliens considèrent en avoir été enrichis) à des citadins, leur promettant de beaux projets couteux, pour ensuite leur demander s’ils sont favorables à ce projet. Un projet sans potentielles nuisances pour eux, car les éoliennes seront installées chez une minorité de ruraux dans d’autres municipalités.
[1] source: https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2021/dp-pd/prof/details/page.cfm?Lang=F&SearchText=Nicolet%2DYamaska&DGUIDlist=2021A00032450&GENDERlist=1&STATISTIClist=1&HEADERlist=0
Responsabilité citoyenne
C’est au citoyen de protéger l’institution démocratique que représentent de nos municipalités et la MRC. Pour ce faire, il est important de dénoncer la problématique actuelle résumée ici.
Nous vous proposons d’exiger de vos conseillers municipaux qu’ils mandatent le maire afin qu’il vote contre l’adoption du RCI le 22 novembre prochain.
Nous demandons à ce qu’un maximum de citoyens se présente avec nous au conseil des maires le 22 novembre pour s’assurer que ce RCI ne sera pas voté contre la volonté de la majorité des citoyens touchés par ce projet.
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